L’entrée dans l’arène des fauves

Dimanche 24 septembre, 9h30, me voilà au départ du 10 km de la ville de TOURS. Le soleil est de la partie et accompagne l’émulation présente sur la ligne de départ.

D’habitude, je serais aux avants postes sur la ligne, dans le « SAS ELITE », prête à dégainer le « Start » de mon chrono et à m’élancer sur la distance. Aujourd’hui, Sophie est à mes côtés, pour qui je fais lièvre, et nous nous faufilons entre les coureurs pour atteindre le SAS des « 55’ ». Je suis accompagnatrice via le partenariat avec DAY RUNNING. Le but : faire se rencontrer coureur et athlète de haut-niveau lors de cet événement.

Habituée à ne pas m’angoisser, ni à arriver plus de vingt minutes avant le départ sur la ligne, je découvre alors que si l’on veut une place, il faut « se battre » et arriver bien en avance sur le départ. Ce premier challenge oblige donc à prévoir son échauffent en conséquence, voir à l’écourter ou à ne pas en faire !

Le départ est donné!

Une fois placées, nous n’entendons même pas le coup de pistolet qui permet de lâcher les fauves ! Comme la foule devant se met (très doucement) en action, nous faisons de même.

A tous petits pas, nous passons finalement la ligne de départ. Top ! Et là le jeu de slalom continue ! Embarquées et emportées par la foule, nous essayons de trouver notre place, un espace pour dérouler la foulée et notre rythme pour respecter le chrono demandé par Sophie.

Trouver sa place et son rythme

Durant la course, rares sont les moments où la route se dégage devant nous. Nous sommes tous épaule contre épaule à la recherche de notre souffle. Lorsque je cours un 10km, même dans une course mixte, j’ai le champ libre, je vois la route devant moi et ce qui m’attend ! Là nous suivons juste le flot de coureurs. A chaque instant, la vigilance doit être à son maximum, croche pâte, trottoirs, barrière, queue de poisson, difficile de se laisser juste courir !

La mi-course arrive ainsi que le ravitaillement. Je propose à Sophie d’aller lui chercher de l’eau pour qu’elle reste concentrée dans son effort et évite les à-coups. Nous entamons les trois derniers kilomètres. Je sens que tout le monde commence à rêver de franchir la ligne le plus vite possible.

Le bout du tunnel se rapproche !

Les coureurs commencent à s’essouffler. Nombreux sont ceux qui me demandent « Il reste combien là ? ». Je les encourage, la fin approche. Puis, au loin, j’aperçois la grande arche d’arrivée. Mais dans cette foule, j’imagine que Sophie et tous les autres ne se rendent même pas compte qu’il ne reste que 300 m et que le « sprint » final est lancé !

Finalement, nous passons la ligne en 56’, contrat rempli ! Sophie est aux anges! Nous avançons (toujours très lentement) vers la sortie, pour récupérer et prendre notre sac « cadeau ».  Après de longues minutes, nous pouvons enfin nous extirper de la foule et prendre le temps de débrifer.

Partage et convivialité

En courant avec les élites, je me rends compte que nous sommes assez bien pris en charge, ne devant nous soucier que de notre performance. Aujourd’hui, il faut écourter l’échauffement pour aller au départ, prévoir où laisser ses affaires, courir en paquet, faire attention à ses pieds… Mais finalement ce fut une expérience magnifique !

Alors que d’habitude je suis plutôt seule dans mon effort, à la conquête d’un chrono, là nous étions portées par tous les concurrents, encouragées, accompagnées. L’ambiance tendue et concurrentielle que je connais, laisse place à une atmosphère plus légère et sympathique.

J’ai vécu un moment de partage simple et sincère avec tous ces coureurs qui, comme (presque) tous les « élites » devant, sont là pour se dépasser pour l’amour de la course à pied. L’athlétisme est bien le sport le plus universel qui soit.